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Création des partitions Linux

    Maintenant, vous allez créer vos partitions Linux à l'aide de la commande fdisk. Comme nous l'avons vu dans la section 2.2.3, vous aurez besoin d'au moins une partition pour installer le système, et d'une autre pour la zone de swap.

Après avoir amorcé la machine sur le support d'installation, lancez fdisk en tapant:

où disque est le nom du pilote du périphérique sur lequel vous comptez ajouter vos partitions (voir le tableau 2.1). Par exemple, si vous voulez utiliser fdisk sur le premier disque dur SCSI de votre machine, utilisez la commande fdisk /dev/sda. Si vous ne précisez aucun argument, le défaut est de prendre /dev/hda (le premier disque IDE).

Si vous comptez créer des partitions Linux sur plusieurs disques durs, lancez fdisk successivement sur chacun d'eux.

Ici, fdisk attend une commande de votre part. Vous pouvez taper m pour obtenir une liste des options possibles.

La commande n sert à créer une nouvelle partition. Vous n'avez pas besoin de vous occuper de la plupart des autres commandes. Pour quitter fdisk sans enregistrer les modifications, utilisez la commande q. Pour quitter fdisk et enregistrer la nouvelle table de partitions sur le disque, utilisez la commande w.

La première chose que vous devez faire est de demander l'affichage de votre table de partitions courante, et noter précieusement ces informations pour plus tard, par sécurité. Utilisez la commande p pour cela.

Dans cet exemple, nous avons une unique partition MS-DOS sur /dev/hda1, qui mesure 61693 blocs (environ 60 Mégaoctets). Cette partition commence au cylindre numéro 1, et se termine au cylindre 203. Nous avons un total de 683 cylindres sur ce disque, il reste donc 480 cylindres disponibles pour créer des partitions Linux.

Utilisez la commande n pour créer une nouvelle partition. Dans cet exemple, nous allons créer deux partitions primaires ( /dev/hda2 et /dev/hda3) pour Linux.

Ici, fdisk demande le type de partition à créer: primaire ou étendue. Dans notre exemple, nous ne créons que des partitions primaires, nous choisissons donc p.

fdisk va alors nous demander le numéro de la partition à créer; comme la partition 1 est déjà utilisée, notre première partition Linux portera le numéro 2.

Nous entrons maintenant le cylindre de départ de la partition voulue. Puisque les cylindres 204 à 683 sont inutilisés, nous prendrons le premier disponible (numéro 204). Il est inutile de gâcher de la place entre les partitions.

fdisk demande maintenant la taille désirée pour cette partition. Nous pouvons lui indiquer soit par le numéro de cylindre de fin, ou par une taille en octets, Kilooctets ou Mégaoctets. Puisque nous désirons une partition de 80 Mo, nous allons donc lui indiquer le plus simplement du monde +80M. Lorsque l'on indique la taille de cette façon, fdisk arrondit toujours au nombre de cylindres le plus proche.

Si vous voyez un avertissement de ce genre, n'en tenez aucun compte. Le programme fdisk affiche ce message car il est assez ancien, et au tout début de Linux, les partitions de plus de 64 Mégaoctets n'étaient pas supportées. Ce n'est bien sûr plus le cas depuis longtemps.

Nous sommes maintenant prêts à créer notre seconde partition Linux. Pour les besoins de la démonstration, nous lui donnerons une taille de 10 Mégaoctets.

Enfin, nous affichons la nouvelle table de partitions pour vérifier. Là encore, notez bien toutes ces informations quelque part, en particulier la taille en blocs de vos nouvelles partitions. Vous aurez besoin de vous en souvenir plus tard, lors de la création des systèmes de fichiers. Vérifiez également qu'aucune partition n'empiète sur une autre par erreur.

Comme vous le voyez, /dev/hda2 est maintenant une partition de 82080 blocs (ce qui correspond environ à 80 Mo), et /dev/hda3 fait 10336 blocs (à peu près 10 Mo).

Notez que beaucoup de distributions (comme Slackware) nécessitent que vous utilisisez la commande t de fdisk pour changer le type de la partition de swap, généralement il s'agit de la valeur 82. La commande L vous affichera une liste des types de partitions connus, choisissez la valeur prévue pour le type ``Linux swap''. De cette façon, la procédure d'installation saura détecter automatiquement vos partitions de swap en lisant cette valeur.

Dans l'exemple ci-dessus, les cylindres restants sur le disque (de 508 à 683) restent inutilisés. Vous pouvez avoir besoin de laisser de la place libre sur le disque, pour créer des partitions supplémentaires un autre jour, que ce soit pour Linux ou tout autre système d'exploitation.

Enfin, nous utilisons la commande w pour écrire physiquement les modifications sur le disque et sortir de fdisk.

Rappelez-vous bien qu'aucune des modifications que vous faites lors de l'utilisation de fdisk n'a d'effet tant que vous n'avez pas utilisé la commande w pour l'écrire réellement. Vous pouvez donc expérimenter autant qu'il vous plaira différentes partitions, et quitter le programme à tout moment en toute sécurité par la commande q. Souvenez-vous également que vous ne devez pas toucher aux partitions appartenant à d'autres systèmes que Linux avec le programme fdisk de Linux.

N'oubliez pas qu'il est possible que vous ne puissiez pas lancer le système depuis une partition comportant plus de 1024 cylindres. Mais que dans ce cas il sera toujours possible d'utiliser une disquette pour le démarrage.

Quelques distributions vous demandent de réinitialiser le système après avoir utilisé fdisk. Les versions récentes de fdisk mettent automatiquement à jour les informations à la fois sur le disque et dans le noyau, et il est donc inutile de relancer Linux. Par sécurité, vous pouvez le faire quand même, mais à l'heure où vous lisez ces lignes vous ne devriez pas être en possession de versions aussi dépassées.    



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Jean-Michel Antoine
Mon Apr 3 16:04:54 MET DST 1995